En revanche j’allais suggérer la marche, moi aussi.
@bartounet16000 Si tu fais une marche avec un collègue, tu peux noter sur ton tel en ayant mis ton tel en mode avion et prévenu ton collègue que tu ne l’utilises que pour noter des choses (à la fois en vue de lui apporter des éléments éventuels pendant l’entretien, mais aussi pour relire les choses dans la durée).
Le 1-à-1 n’est naturel pour personne au départ. D’une part, on l’habitude de parler au fil de l’eau, à tout moment. D’autre part, dès qu’il y a un process, ça semble retirer du naturel et de la convivialité.
C’est un moment précieux.
Oui, vous vous parlez tous les jours mais quand est-ce que tu prends le temps d’écouter ton collègue 10 à 30 minutes sans l’interrompre, en lui accordant toute ton attention, en ne lui faisant pas sentir que tu es pressé ?
Grâce au processus, on s’oblige à accorder toute son attention, en laissant le collègue aborder tout ce qu’il a envie de partager, et il y a quelque chose de très fort qui se construit.
J’ai pris l’habitude de laisser les 30 minutes ou au moins 20-25 à mes collègues. Je vois bien qu’ils en ont besoin. C’est souvent moi qui dois les interrompre pour leur partager des éléments de réflexion ou parce que le temps est écoulé.
Or récemment, après avoir interrompu une collègue 4 minutes avant la fin pour lui partager des éléments de réflexion, je ne sais plus exactement quelle est sa réaction ni ce que je lui dis mais tout d’un coup, elle s’écrit en riant dans la visio : « mais c’est MON moment ! »
Eh oui, avec elle c’est le vendredi matin. Après 1 semaine dans le jus, c’est le seul moment où elle peut lâcher, dire tout ce qu’elle a sur le coeur, ses frustrations, ses satisfactions, etc. sans enjeu de résultat, de décision, d’image qu’elle donne à l’autre.
J’ai réalisé à quel point c’était devenu important pour elle alors que j’avais l’impression de le lui imposer.
Je t’encourage à développer ta propre conviction de ce que ça va alléger et approfondir dans vos relations,
et à trouver comment mettre en oeuvre le 1-à-1.
Tout ce que tu identifies comme obstacles ne sont que des questions à résoudre.
Exemples :
- « ce n’est vraiment pas naturel et me met mal à l’aise » ➜ Tu peux tout-à-fait le dire à tes collègues. Tu suis une formation pour devenir meilleur dans ton rôle de manager. Une des premières étapes, dont les autres managers vont d’excellents retour, est une discussion d’une demie heure hebdomadaire dont tu vas leur détailler le déroulement et le contenu. Tu te sens un peu mal à l’aise parce que vous n’êtes pas habitués à ça mais étant donnés les témoignages de ce que ça apporte, tu aimerais essayer ça avec eux pendant 1 mois.
- « De plus le service est petit et il n’y a pas de bureau vide » ➜ Mets tes collègues à contribution pour trouver une solution. Un autre bureau à se faire prêter dans un autre service. Un café à côté de vos locaux. Une marche quand il ne pleut pas. Etc.