Dans cet épisode, je reçois à nouveau Olivier Margerand.
Accrochez-vous, notre échange est bourré de pépites, et surtout, il renverse les concepts de management et d’entreprise tel qu’on les connaît
Bonjour Olivier et Cédric,
J’ai trouvé ce podcast vraiment intéressant. J’aimerais en savoir plus sur le modèle économique d’Olivier. Demander à son futur client de nous dire combien il est prêt à mettre tous les mois pour les services qu’on va lui offrir je trouve ça lumineux. Pourrions nous avoir un retour d’expérience à ce sujet?
Merci.
Régis
Bonjour Régis,
Je laisse Olivier te répondre s’il le souhaite.
Sache qu’ @Olivier-Margerand est présent sur ce forum mais aussi sur le Ciel, le cercle des entrepreneurs libérés où les dirigeants échangent entre eux sur l’intérieur de leurs business.
Si tu es dirigeant, le Ciel est la meilleure façon pour aller beaucoup plus loin
Salut @Regis
Avec plaisir. Le podcast est déjà un retour d’expérience.
Comment je peux mieux t’aider ?
Bonjour @Olivier-Margerand et @Adelie
J’ai beaucoup de questions en réalité.
Utilises-tu ce modèle pour toutes tes prestations?
Ce modèle est-il adapté à un type de clientèle en particulier?
Est-ce que tu imposes tout de même au client un prix minimal où pas du tout?
As-tu du faire rédiger un contrat spécifique à ce modèle pour protéger ta société et celles de tes clients?
Est-ce que d’autres entrepreneurs du Ciel font comme toi?
Merci d’avance.
Salut Régis
@Regis
Utilises-tu ce modèle pour toutes tes prestations?
Par défaut, oui. Il y a quelques mois, nous avons accepté une prestation limitée (objectif et budgets précis) mais c’est la seule depuis longtemps. C’était un essai parce que le client trouvait « malsain » de fonctionner comme nous le faisons. Avec ce client, nous ne sommes pas allés plus loin que cette prestation. Difficile de te dire quelles leçons on peut en tirer exactement. Je te partage juste des faits.
Ce modèle est-il adapté à un type de clientèle en particulier?
Je ne crois pas. En tant que particulier, on paie des forfaits tous les mois. Et en tant qu’entreprise aussi. Quel que soit le secteur. Il me semble que le sujet, c’est surtout celui de la valeur attendue et de la valeur perçue. Le modèle de tarification et de facturation sont secondaires à mes yeux. En écrivant ça, je ne fais qu’ouvrir une discussion ou un débat qui peuvent aller assez loin. Notamment est-ce que tu veux fournir une commodité ou quelque chose de rare, par exemple.
Est-ce que tu imposes tout de même au client un prix minimal où pas du tout?
En-dessous d’un certain budget mensuel, on sait que ça sera difficile d’apporter suffisamment de valeur. Donc aujourd’hui, je montre aux clients une échelle de prix en positionnant le plus petit budget actuel, le budget du plus petit client actuel (celui qui a le plus petit nombre de salarié. Au passage, ce client a un budget égal à 150% du plus petit budget) et le budget au-delà duquel il n’est pas raisonnable d’aller car nous ne pourrons pas suffisamment l’utiliser avant 3-6 mois.
As-tu du faire rédiger un contrat spécifique à ce modèle pour protéger ta société et celles de tes clients?
Pas encore.
Tu voudrais nous protéger de quoi, par exemple ?
Est-ce que d’autres entrepreneurs du Ciel font comme toi?
Pas à ma connaissance mais plusieurs travaillent sur le principe de l’abonnement. Je ne peux pas en dire plus car ce qui se passe dans le CIEL est confidentiel. J’en ai peut-être déjà trop dit. (@Adelie c’est combien déjà la comm pour faire entrer un nouveau membre ? )
J’ajoute un sujet : les risques.
- Subir un Stop de toutes les dépenses non vitales, pour préserver la marge du client. Ça nous est arrivé une fois, il y a 2 mois. Ironie : c’était le seul client qui avait exigé un engagement sur 24 mois, signé 4 mois avant qu’il nous annonce qu’on s’arrêtait.
- Ne pas apporter assez de valeur, donc être obligé de proposer au client une pause de facturation (ou pire : que le client demande à mettre la facturation en pause avant qu’on ait pensé à le faire). Or dans notre métier, pour apporter de la valeur, on a besoin d’engagement du client, c’est-à-dire de mobilisation et de temps interne. Donc les aléas du client peuvent mettre à mal cette collaboration. Et là, tu te retrouves avec plein de contrats en cours « en théorie » mais pas le CA correspondant.
- Ne pas apporter assez de valeur, donc subir le changement d’un interlocuteur clé qui ne voit pas à quoi on sert.
- Et toi, quels risques vois-tu ?
AhAh @Olivier-Margerand !
Merci pour ton partage détaillé !
C’est vrai, ce qu’il se passe dans le Ciel, reste dans le Ciel mais je peux dire que ton partage aux autres membres à bousculé des certitudes et que certains membres remettent en cause leur propre modèle.
Bon @Regis rejoins-nous dans le Ciel, @Olivier-Margerand veut une com
Bonjour,
Merci @Olivier-Margerand pour tes réponses précises et tes éléments de réflexion.
Concernant ma question sur le contrat, c’était surtout au sujet de la durée de l’abonnement. Je crois que tu avais parlé d’abonnement à durée indéterminée dans le podcast. J’imagine qu’il faut quand même prévoir les cas de rupture que tu viens d’évoquer dans les risques.
Je ne vois pas d’autres risques pour l’instant. L’inconvénient que je vois concerne les dispositifs d’aide aux entreprises. Une demande de subvention va nécessiter qu’on fournisse un bon de commande afin que l’organisme puisse calculer le montant de la subvention à accorder. Ensuite une fois le projet lancé il faudra remettre à cette organisme les factures associées (acompte, intermédiaire et solde). Sachant que le client a souscrit à un abonnement à durée indéterminée ça va devenir difficile d’obtenir une subvention intéressante pour le client. A moins qu’on transforme l’abonnement en un paiement en plusieurs fois???
@Adelie Si le Ciel admet des membres hors hexagone je veux bien y réfléchir.
Merci encore d’avoir pris le temps de me répondre.
@Regis oui bien sûr, il y a déjà des membres hors hexagone, c’est l’avantage du distanciel;)
Tu peux m’envoyer un mail a adelie@outilsdumanager.com.
@Regis à voir selon les cas.
On a déjà travaillé avec des clients qui sont allés chercher des subventions. Il y a souvent moyen de s’arranger avec ce genre de mécanisme. Du moment qu’on fait le job…
Par exemple, si le client te confie un montant mensuel X et que la subvention est plafonnée à Y, tu fais le ratio pour savoir combien de mois ça couvre. Si tu apportes suffisamment de valeur, le client continuera au-delà de la subvention (on en a la preuve).