Bonjour à tous,
Je partage avec vous une situation qui m’a été communiqué ce jour par un ami chef d’Entreprise.
Dans son entreprise, qui continue à travailler en cette période de Corona virus, il a mis en place et proposé à ses salariés la possibilité d’un soutien à distance par un psychologue de travail en cas de besoin. Il est inquiet pour un collaborateur qui, habituellement plein d’enthousiasme et d’élan, donne actuellement l’air d’avoir un peu le moral au plus bas.
Il n’est certainement pas facile de prendre son téléphone et d’appeler le psychologue. Pour dire quoi, pourquoi faire … voire peut-être vivre cela comme un aveu de faiblesse.
Comment peut-on aider le collaborateur et l’inciter à faire le pas ?
Merci pour idées.
Une telle situation n’est vraiment pas évidente, il n’y a malheureusement pas de solution miracle pour résoudre ce type de problème.
Le mieux est à mon avis d’engager une discussion directe avec la personne. J’ai un élément dans mon équipe qui est très introverti et très mal dans sa peau.
Cela porte ces fruits quand je lui dis directement qu’il me semble déprimé et pas très bien ces derniers jours (en 1 à 1 évidement). Il en discute alors ouvertement. Une fois que le soucis est posé on peut sans problème lui « proposé » de se faire aider.
Ne jamais lui dire que c’est une faiblesse, plutôt lui dire que ça arrive à tout le monde et qu’il faut réagir.
Pour répondre aux questions :
Pour dire quoi?
Pour dire qu’il y a une problème déjà. De motivation ? De déprime ?
Pourquoi faire?
Pour en parler, c’est déjà un début. Pour avoir l’avis d’une autre personne.
Merci de votre réponse.
Effectivement le 1 à 1 est le premier stade pour entamer un échange et amener le collaborateur à s’exprimer. C’est ce que j’ai proposé. Il se trouve que ce n’est pas une pratique régulière dans l’entreprise, ce qui aurait permis de faire passer la démarche plus facilement. Je pense effectivement que nous n’avons pas d’autres choix.
Concernant le questionnement : pour dire quoi, pourquoi faire ou encore le fait de peut être vivre cela comme une faiblesse, … Je parle de comment peut le vivre le collaborateur, et non le manager. Ce sont des questions que pourraient se poser le collaborateur.
Bonjour @ABCF,
Je partage l’opinion de @snook. Ayant eu récemment un cas similaire dans mon équipe, un collaborateur d’habitude très actif et enthousiaste, qui clairement avait le moral au plus bas.
J’ai pris le parti très rapidement de discuter avec lui, tout en restant à ma place de manager, sans jouer les psychologues.
Cela n’a pas vraiment permis de mettre des mots sur son état actuel, mais ça l’a apaisé d’en parler.
Quelques jours après notre discussion, le moral n’étant pas revenu, je lui ai proposé de travailler en binôme avec lui, le temps d’une journée. Au cours de la journée, j’ai senti qu’il retrouvait son entrain que je lui connaissais. Depuis, cela va mieux.
Difficile de dire quel a été le « trigger », mais je pense que sortir des schémas de communication classiques (1-à-1, réunion, call, etc) est actuellement nécessaire pour repenser le management en situation de crise.
Pour répondre à ta question « Comment peut-on aider le collaborateur et l’inciter à faire le pas ? », je pense que c’est au manager de faire le pas.
Je suis à l’écoute de toute autre expérience de ce type car cela m’intéresse.
Bonjour à tous,
Je souhaite partager une situation que j’ai vécu il y a quelques années. Nous avons été confrontés à un grave accident du travail de l’un de nos collègue. Il se trouve que c’est avant tout un ami de longue date (depuis le lycée). Plusieurs d’entre nous sommes intervenus en premier pour porter secours à notre ami, qui gardera de très lourdes séquelles à vie. Après cette épreuve difficile, notre employeur nous a proposé individuellement de voir un psy, pour une sorte de debriefing. Évidemment, personne n’a souhaité le rencontrer. Mon chef a alors provoqué une réunion de groupe (avec les 5 à 6 personnes présentes au moment de l’accident), animée par le psy.
Tout le monde à accepté facilement et les langues se sont vite déliées. Avec du recul, nous sommes tous d’accord sur l’intérêt d’avoir pu parler à ce moment là. Peut être que certain ont revu le psy individuellement par la suite, je ne sais pas.
Cela est peut être une solution à ton problème ? Faire intervenir un psychologue pour une réunion de groupe, sur le sujet du confinement par exemple. Peut être que cela aidera la personne que tu trouve déprimée et peut être que ça l’aidera à franchir le cap.
Yenko
C’est un excellent sujet. Je pense en effet que si le manager doit se garder de jouer au psy (écoutez ce podcast si ce n’est pas déjà fait), son rôle peut tout à fait être de proposer l’aide d’un spécialiste, à partir du moment où son collaborateur est ouvert.
Je voulais aussi vous partager une série de videos extra qu’Alexia a faites pour un de ses clients et qui a accepté qu’elles soient mises en ligne :
Bonjour et merci pour ce partage.
La difficulté en cette période est de pouvoir organiser ce type de réunion, à moins de le faire à distance. Mais est ce que l’impact serait le même ?
ABCF