Bonne distance à avoir dans les situations informelles

J’ai écouté le podcast de Cédric sur la fréquence, et le fait qu’on ne peut pas être intense et charismatique tout le temps, d’ou l’intérêt d’avoir des moments de 1 à 1 ou de réunion.

J’arrive à maintenir les 1 à 1 et réunions hebdo sur des moments de communications assez solennelles, sans aucune interruptions (assez rare et cher à notre époque).

Cependant nous sommes dans une TPE, nous sommes deux associés dans un centre de formation, avec 4 personnes au secrétariat/commercial et une dizaine de formateurs (certains sont indépendants). Nous avons une ambiance assez conviviale voire familiale, on fête les anniversaires, on mange tous ensemble le midi… Mon souci vient ici, j’ai peur parfois que trop d’échanges informels, blagues, le fait de toujours manger ensemble créé trop de proximité qui pourrait me desservir à terme. Et en même temps je ne me vois pas cloitré dans mon bureau ou toujours solennel.

Surtout avec mon assistante que je vois de nombreuses fois en tête à tête dans la journée en pause cigarette et à qui je dis tout (sur le travail), y compris sur les collaborateurs que je ne veux pas garder, on peut même parfois faire des vannes sur les uns et les autres.

Comment gérez vous cette distance à avoir y compris dans les moments de détentes (pauses repas…) est-ce que vous vous permettez des blagues, voir quelques vannes sur des collègues? … et est-ce qu’il n’y a pas une relation forcément privilégiée avec son assistante avec qui on peut se laisser aller à un peu de plus confidence?

Ce qui est important avant tout c’est que ton assistante soit tout à fait consciente que ce que tu partages est confidentiel. À ta place je ferais attention à cela. On peut dire un jour des choses qu’on regrette par la suite.

Les situations conviviales sont positives, c’est évident, si elles contribuent au flow de tes collaborateurs. Les relations agréables sont un élément majeur de la motivation. Il faut juste veiller à ce qu’elles n’entrent jamais en conflit avec les performances.

Les rituels de management sont la pour régulièrement remettre les objectifs au centre.

Il me semble que tu as une bonne perception de tout cela. C’est une question de curseur. Il y a des tas de réglages entre être sans cesse entrain de faire la fête et rester cloîtrer dans le bureau !

Il serait intéressant en effet de lire les expériences des autres.

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Bonjour,
Je réalise à travers vos messages que c’est compliqué à gérer au niveau relationnel. Il faut donc arriver à garder une distance tout en demeurant un minimum social, sans non plus trop se fermer ni être inaccessible. Je redoute un peu ce côté fermeté et distance, je ne sais pas si j’aurai les capacités. Je me demandais donc s’il y avait moyen de suivre une formation sur le comportement à avoir en management et je suis tombée sur ce site https://arm-formation.com/, qui comporte des informations intéressantes mais j’aimerais avoir davantage de détails. Est-ce que Cédric, vous proposez ce genre de formation qui est en rapport avec le relationnel ? Merci par avance de votre retour :slight_smile:

Bonjour @Jom.

Je t’avoue que lorsque j’ai lu « je dis tout, y compris les collaborateurs que je ne veux pas garder », j’ai eu un haut-le-coeur.

Parce que là, le jour où il te sera nécessaire de licencier ton assistante, comment le lui diras tu ? Je ne sais pas si tu y arriveras facilement.

Je pense qu’il faudrait faire en sorte que chacun garde à l’esprit que ce qui vous maintient ensemble, c’est l’entreprise et ses résultats. Donc les relations humaines ne devraient à mon avis pas risquer d’empieter sur la croissance de l’entreprise, avec le niveau d’intransigeance que cela exige.

À te lire, soit l’entreprise t’appartient, soit tu as été nommé manager principal ?

Je pense sincèrement qu’il faut arriver à séparer les sujets qui relèvent exclusivement du management et garder un minimum de retenue vis-à-vis de toutes les personnes qui n’ont pas sur leur fiche de poste une responsabilité manageriale clairement écrite.

Je te remercie en tout cas pour le sujet posé, qui est très intéressant.

oui l’entreprise m’appartient, je l’ai créée avec mon associé. L’assistante n’a pas qu’un rôle de secrétariat, mais de relai avec des responsabilités. Quand je ne suis pas la, c’est elle qui tranche selon les consignes que j’ai laissées ou non d’ailleurs (elle sait très bien comment je fonctionne, ce qui m’évite de tout gérer). Elle écrème les recrutements ce qui oblige à s’échanger nos avis sur les candidats y compris une fois qu’ils sont en poste. À la rentrée je compte d’ailleurs la nommer responsable du service officiellement, étant donné qu’elle s’occupe de gérer les 3 autres salariés du secrétariat au quotidien et que nous allons nous agrandir. C’est une personne qui a ma confiance totale, et qui fait preuve d’une grande loyauté comme si c’était son entreprise. Elle a bien compris le rôle centrale d’une assistante dans une PME, alors qu’elle n’avait pas cette expérience et moi non plus. N’ayant jamais été salarié, je n’ai pas eu de « modèle » concernant la répartition et la relation qui s’établissent dans ces cas la.

Merci @Jom.

Je suis rassuré. Effectivement elle est déjà très impliquée dans le Management.

« Vannes sur des collègues »
Je pense qu’il faudrait « limiter » les vannes qui risqueraient d’être mal reçues. J’ai travaillé quelques mois dans 1 PME dont le gérant disait souvent de petites choses drôles sur les collaborateurs. Par exemple « Eh bien Marc, tu ne nous as jamais parlé de ta passion ? » ensuite il enchaîne en disant " Marc cherche un challenger pour pêcher à mains nues un plus gros poisson que lui. Eh oui, Marc est un expert à la pêche. Alors qui relève le défi ?" Et dès lors les gens se lâchent.
Donc en somme RIEN qui soit critiquable, plutôt il révèle une qualité peu connue de son collaborateur.

Personnellement je ne fais JAMAIS de vanne sur mes collègues. Je préfère le modèle dont je viens de parler, on commente gentiment mi-serieux, mi-plaisanterie, un trait de caractère que le collaborateur peut défendre en public. On sait de quoi on rit (on commente la passion de Marc sans la juger). La raison pour laquelle je me limite à cela est toute simple, c’est que dans 99% des entreprises, un collaborateur individuel ne se sentira pas à l’aise de faire devant son N+1 des vannes à propos du PDG… Donc autant dès le départ se donner des limites.

Je reviens sur ce sujet. Mon entreprise a connu une forte croissance ces derniers temps. Pas mal de recrutements, un déménagement dans un local plus grand, une assistante « pilier » qui n’est plus la. J’ai l’impression qu’on est passé d’une bande de copains ou tout était dans la joie, dans l’échange informel à un système plus formel, plus structuré. Je ne sais pas trop ou trouver les limites entre bureaucratie et structuration. Mais je reviens au sujet initial. Nous avons une grande salle de pause au centre de nos locaux, qui permet de garder ces échanges informels, les repas ensemble, les moments de convivialités. Mais je me demande si c’est encore notre place (à moi et mon associé). Nous avons pris nos distances aussi avec les apéros qui s’éternisent. J’ai l’impression qu’il y a l’équipe des débuts avec qui on dirait une bande de potes, y compris sur les repas du midi ou parfois il règne une ambiance digne d’une colonie de vacances et l’équipe qui nous a rejoint avec qui c’est un peu plus distant. C’est pour cela que je ne sais plus trop comment me positionner. Je me rends compte aussi que certains nouveaux n’adhèrent pas forcément avec cette proximité. Je me demandais, si je ne devais pas éviter ces échanges, ces repas le midi avec eux pour éviter les situations qui font « trop copains » avec les anciens et plutôt les laisser entre eux? Je précise que dans cette salle, les habitudes sont bien ancrées, on parle politique, des sujets qui fâchent, des blagues, des imitations, bref c’est assez animé.

Bonjour @Jom,

Les relations informelles sont effectivement importantes pour motiver et souder les équipes.
Cependant, au fur et à mesure que ton entreprise grossit, la structure évolue et ton rôle évolue aussi. Tu ne pourras pas travailler de la même façon et créer les mêmes relations avec tes collaborateurs avec quelques salariés et avec une équipe beaucoup plus grosse.

De la même façon que l’évolution de ton rôle te fait sortir de certaines tâches, tu vas progressivement sortir aussi de certaines communications informelles qui seront maintenant réservées à l’équipe.
Ceci ne t’empêche pas d’avoir des moments informels différents avec ton associé et l’équipe pour préserver une convivialité dans l’entreprise sans que ce ne soit nécessairement au quotidien.

Je t’invite aussi à te poser la question de la taille idéale que tu souhaites pour ton entreprise. La taille de ton entreprise conditionne ton quotidien.

Adélie.

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Bonjour @Jom

J’ai moi-même été assistante de dirigeants pendant plus de 10 ans avant de prendre un autre chemin de carrière.

  • Depuis combien de temps est-elle ton assistante?

Proximité et confiance ne sont pas synonymes de familiarité. C’est normal de partager ses doutes, mais plutôt avec une personne qui n’est pas subalterne.
Ton assistante n’est pas ton amie, j’ai l’impression que les frontières sont floues et cela pourrait t’être préjudiciable en terme d’image et de communication.

Bonjour
Comment faire en séminaire ?

Bonjour,

Elle a été licencié depuis (vol dans la caisse). Ce fut un choc énorme. Mais cela m’aura appris à mettre des distances à être beaucoup moins dans l’affect avec la nouvelle. Ça rend le travail moins agréable mais c’est nécessaire pour se protéger. Avec la nouvelle il y a toujours la confiance, mais les échanges restent très factuels sur le travail, plus de confidences sur mes doutes, moins de rires pour se moquer d’un client ou collaborateur qui nous a bien vidé (ça permettait de décompresser). Au final la relation est plus saine, plus neutre. Il reste quand même quelques moments de rigolades heureusement, ce n’est pas le bagne non plus.

je me pose souvent cette question sur la croissance. La croissance à quel prix? la croissance pourquoi faire? je gagne bien ma vie c’est sur, mais pour l’instant je n’ai pas trouvé l’organisation pour faire face à cette croissance. Beaucoup de conflits à gérer, beaucoup de bureau des pleurs (qui pourrait être un post à part) une ambiance beaucoup moins détendue, m’obligeant à être plus solennelle. Bref je m’éclate moins.

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Bonjour @Jom

Je comprends !
Se sont des problématiques sur lesquelles on travaille dans le Ciel, la communauté d’entrepreneurs qu’a crée Cédric.
Il y a une offre en se moment pour rejoindre le Ciel, je ne peux que t’engager à nous rejoindre pour être entouré de dirigeants qui ont les mêmes difficultés.
On travaille notemment sur comment créer un « business de poche » qui te permette d’être à la fois rentable et libre !

https://www.formactions.outilsdumanager.com/ciel-limite
Jusqu’à dimanche soir tu peux bénéficier de -30% avec le code GRANDIR.

N’hésites pas si tu as des questions.

Adélie

Bonjour,

Mon petit avis perso de ma petite agence de 6 personnes : rester sympa mais je jamais parler des autres, ni en terme de comportement ni en terme de qualité de travail … en gros je me contente de parler à chaque personne directement mais je ne parle jamais d une personne absente. (C est un principe que j essaie d appliquer dans ma vie également).

Lorsqu un collègue se plains d un(e) tel(le) je prends note sans jamais prendre partie.

Étant manager mais également chef d entreprise je m aperçois qu’entre ce que je dis, ce que les gens entendent et ce qu’ils comprennent il y a un tel gap que le potentiel de déformation, d émotionnel ect peu votre créer dans PB.

Donc maintenant j essaie de fonctionner comme cela. (Peut être pas une bonne idée mais je suis ouvert à k échange :))

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Bonjour :slight_smile:

Je pense que créer une proximité avec ses équipes n’est pas forcément un mauvais point. Au sein de mon entreprise, nous sommes également une toute petite équipe et j’entretien des liens plus ou moins « privilégiés » avec certains des employés, pour ne pas dire un rapport presque amical. Je pense tout simplement qu’il n’y a pas trop de proximité ni de distance à mettre tant que les rôles sont bien intégrés et qu’il n’y a pas de confusions entre les personnes et leur poste. Ce que je veux dire par là, c’est que du moment que les rapports sont sains et que le travail est effectué correctement, c’est l’essentiel. Pour le reste, il faut savoir faire confiance aux autres, ou alors choisir ce que l’on dit en fonction de l’interlocuteur…

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Bonjour, je pratique aussi cette approche (après avoir fait l’erreur de ne pas le faire, j’ai appris!). Je dis les choses en personne et en 1 à 1. Quant aux opinions des uns sur les autres, ce sont des opinions. J’en prends note « Untel pense que Untel ne fait pas bien son job », mais je ne traite pas les ragots, qui ne sont pas étayés par des faits. Et ça m’en dit plus sur celui/celle qui se plaint que sur la personne désignée coupable.

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