Hello,
Merci pour ta confiance en partageant cette (potentielle) situation en EDP ; pas facile ces situations où la tension émotionnelle est grande.
Voici une approche possible. À adapter à qui tu es et comment tu travailles, à ton contexte; afin que cette approche soit la tienne
Annoncer le contenu de l’entretien
Annoncer la durée
Lorsque la personne pleure, tu offres mouchoir et laisser du temps pour cela… pause verre d’eau, café / thé.
S’il reste du temps sur la durée de l’entretien, reprendre tranquillement l’EDP en lui demandant ce qui l’inquiète, la préoccupe ; sinon prévoir un autre créneau.
Séparation de la/des difficultés pouvant générées ces pleurs de l’EDP, afin de gérer cela de manière distincte (soit par 1à1, idéalement, ou en entretien distinct si besoin est).
L’une point dur est le possible mélange des aspects de sa vie privée avec des aspects professionnels.Bien sûr, ce qui se passe au travail influe sur la vie perso et vice-versa. Je ne connais personne qui fait une séparation nette et franche
Les points d’attention :
J’ai noté qu’il y a régulièrement des loupés de 1à1. Mettre bien en place / conforter les 1à1, de manière à continuer à construire la relation entre vous 2, le bonus étant que cela devrait raisonnablement diminuer la tension qui pourrait générer la crise de larmes. De plus, pourquoi elle ne ferait pas les 1à1, alors que les autres membres de l’équipe les font ? Tu as le droit d’être exigeant pour 1 créneau de 30 min par semaine…
Pour l’EDP
1/ Mener à bien l’entretien, même si ça prend plus de temps que pour les autres : pour être cohérent avec ton système de management, avec toi-même, avec les autres salariés que tu rencontres lors des EDP.
2/ Demeurer sur ton rôle : ni psychologue ni coach ; tu es manager. Ce sont d’abord les comportements dans le contexte du travail qui t’intéressent, ce qui ne veut pas dire de ne pas être à l’écoute des difficultés (ce qu’il y a sous les pleurs) au contraire. Si tu rencontres cette situation de pleurs, d’abord accueillir le moment avec cette collaboratrice (verre d’eau, attente, …). Lorsque la tension sera redescendue, tu pourras demander / confirmer que la/les difficultés sont liées au travail
3/ Pour les difficultés perso, rappeler qu’il existe des professionnels de la relation d’aide.
4/ Pour les difficultés pro, demander ce qui se passe concrètement (quand, où, avec qui, avec quoi, etc.) pour y voir plus clair. Tu seras alors en mesure de regarder avec elle ce qui est le point le plus important à traiter en premier : quelle est sa demande ? … et comment elle pourrait s’y prendre pour traiter ce premier point… et éventuellement ce que tu pourrais faire pour l’aider, mais attention au fait qu’elle te transfère son souci, et que tu deviennes un (le !) recours pour elle !
Elle pourra y réfléchir et en reparler au prochain 1à1.
5/ Si vous avez un Plan d’aide aux employés (PAE), dans ta boîte, lui rappelez que cela existe.
Tiens-nous au courant de comment ça se passe !