Cher Cédric,
Chère Adélie,
Chères toutes, chers tous, managers, manageuses,
Professionnel.les de tous univers,
Je commencerais par remercier Cédric et Adélie de leurs mails, sessions et sujets si riches et si bien alimentés et menés.
Je viens vers vous en tant que « jeune » manageuse depuis 2 ans (mais professionnelle depuis 20 ans), tandis que je vis une situation difficile. Celle-ci est peut-être basique mais tellement vive lorsque c’est à soi que ça arrive.
Je suis dans la fonction publique et manage une équipe de 13 personnes, j’ai décidé de me séparer d’une vacataire qui était présente dans mon institution depuis plusieurs années avant mon arrivée. Les autres membres de l’équipe (qui fonctionnent dans un affect à mon sens excessif et dans une cohésion pas toujours saine), le prend mal et se montent contre la manageuse que je suis.
Pour l’instant rien de méchant (bruits de couloirs et cris « au scandale » sur la pause déjeuner mais je crains la prochaine réunion d’équipe).
Cette situation est classique mais extrêmement désagréable au quotidien pour poursuivre les missions et l’organisation normale du service. J’ajoute que je suis une sensible qui a le défaut d’avoir des difficultés à dire, et qui a sûrement trop le souci d’être être appréciée pour ne pas dire « aimée » de son équipe.
Je précise que j’ai pris la décision de me séparer de cette personne en accord avec mon N+1 et mon adjointe, sur la base de manquements répétés (pas de retours écrits sur son travail, difficultés à obtenir des rendez-vous avec elle, personnalité fuyante, ne m’écrit que par sms, s’arrange avez ses collègues sans que je sois informée, ne respecte pas le cadre que j’ai proposé).
Jusque-là je ne faisais pas de « un à un » avec les vacataires mais je prends conscience que c’est dorénavant essentiel. La personne est elle-même peut-être tombée un peu de haut.
J’ai fait part de la décision à la concernée en présence de la direction. Je m’apprête à présent à communiquer ouvertement l’information à toute l’équipe et je m’attends à une levée de boucliers. Je vis mal cette perspective.
Je n’ai jamais eu la pleine adhésion de mon équipe.
Que feriez-vous à ma place qui pourrait remettre l’équipe dans le bon chemin sans pour autant tomber dans la justification systématique qui me met si mal à l’aise ?
Annie S, lectrice attentive.