Bon, je rédige un petit message suite à l’écoute de ton podcasts. Ce sont mes remarques en tant que pro des projets. Cela fait plusieurs jours que j’ai écouté, j’ai un peu oublié certaines expressions. Et désolé pour les fautes éventuelles.
Pour le fond de ton propos, je te suis complètement en accord avec toi (comme d’habitude, auditeur depuis 2011 :-))). La qualité de la communication avec l’équipe projet est essentielle. C’est ton crédo pour le management et l’on est sur du management donc en gros rien de neuf et c’est bien de le rappeler. Merci.
Cependant, il y a des points problématiques.
Particulièrement, le management de la communication ne fait pas un manager de projet. C’est insuffisant. Tu propose une « formaction » ou tu propose d’aborder les basiques (je crois que c’est le terme) du management de projet. C’est un peu léger à mon sens. Un travail professionnel n’est pas quelques fondamentaux mais une réelle connaissance en projet est important. Les certifications de classes mondiales ne sont pas faciles. Au passage, il faut oublier la formule favorite des amateurs « cout, délai, qualité ». Le premier triptyque (il y en a deux) est le contenu, le cout et les délais. On oublie souvent ce que l’on va faire ! Le Quoi !! (coucou agile : voir mon ouvrage).
Pour reprendre le début, tu indiques un pourcentage de défaillance des projets en terme de délais et de couts cité par un organisme quelconque (avis personnel). C’est facile mais et alors ? Justement, un projet est uncertain par nature et qu’il arrive en retard et à un cout différent que prévu ne présuppose pas de la qualité de son management. Est-ce que tu connais la règle « Jeux olympiques » ? On annonce des couts 2 à 3 fois inférieurs et des bénéfices 2 à 3 fois supérieurs. Et on oublie que le pays va se taper une crise économique. Si on raconte la vérité, personne n’en voudrait (surtout si on impute les couts directement sur la feuille d’impôt des volontaires). C’est la gestion des parties prenantes. Dans les projets des grandes entreprises, ce management consomme 80% du temps du manager de projet.
Et enfin, il y a la fin du chef de projet à l’ancienne : Expertise (technique, il me semble) et Planification. En gros, tu dis que cela ne sera plus possible à l’avenir. Et bien non, désolé, ça n’a JAMAIS été bon de toute façon mais toujours été de l’amateurisme. Comme ce que tu racontes en management, l’expertise technique ne fait pas le manager et la planification n’est pas le management de projet, mais un outil (parmi d’autres) qui se doit d’être souple et adapté au projet et à la situation. Un manager de projet doit avoir 3 types de compétences, Techniques de projet, Leadership, et Stratégique. Dans le passé, il y a eu de très bon exemple de management de projet (particulièrement dans l’industrie). Malheureusement, je vois passer les annonces (dans mon domaine SI uniquement) et il y a bien une demande en expertise technique et parfois pas de demande en terme de compétence de projet.
C’est pourquoi, je réalise des missions pour former et coacher les chefs de projets junior et suis demandé pour reprendre des projets et des programmes en difficultés.
Afin de lier tous ça, je te propose de lire le livre d’Anne Vermes: Piloter un projet comme Gustave Eiffel.