Problème avec un collaborateur

Bonjour,

Je suis cadre dans la fonction publique et je gère une équipe de 6 personnes (15 personnes lors de l’intérim de mon chef, lorsqu’il est en congés par exemple).
Une réforme importante est en cours. Elle se met en place depuis plusieurs mois et va être finalisée prochainement.
Dans mon équipe de 6, 2 sont partis avant l’aboutissement de la réforme qui ne fait pas rêver. Ils m’ont aussi dit que la raison était que c’était usant comme job.
Une personne de mon équipe n’a pas pu obtenir le poste qu’il convoitait parce que les deux premiers étaient partis et que ma hiérarchie a refusé trois départs d’une même équipe de 6.
Par ailleurs, cette personne n’a pas obtenu le grade qu’elle souhaitait.
Depuis elle est en souffrance, ça se voit. Elle rabache tout le temps cette mutation qui lui a été refusée et ce grade auquel elle n’a pas eu accès.
Elle a un comportement qui a changé à mon égard depuis septembre. Des réflexions sur certains de mes choix et aussi sur la haute hiérarchie qui ne lui a donné satisfaction ni sur le grade ni sur le poste qu’il convoitait. Il critique le système entier et la réforme. Tout ceci en boucle.
Je l’ai donc convoqué dans mon bureau et je lui ai demandé ce qu’il n’allait pas et pourquoi ces derniers temps il critiquait mes décisions. Et là, tout est sorti, j’en ai pris plein la figure :

  • Mauvaise gestion des dossiers qui j’attribue mal.
  • Critique gratuite : « Tu crois que tu es sympa, mais en fait tu ne l’es pas. Ca transpire dans le groupe et aussi dans le service ».
  • Critique du système : « Pourquoi ils ont fait cette réforme ? C’est n’importe quoi ».
  • Comparaison avec les autres groupes : « Pourquoi l’autre groupe marche et nous non ? ».
  • Il me dit aussi qu’il dort mal et qu’il ne s’en sort pas en terme de timing sur les dossiers.
  • Il m’a dit que les autres membres du groupe pensaient la même chose et que je pouvais leur demander
    Bref, il a tout lâché.
    J’ai essayé de discuter avec lui, mais ça n’a pas fonctionné, c’est une personne rigide.
    Le problème est que quand cet échange a eu lieu, je traversais (et je traverse toujours) une période difficile. Moi aussi la réforme m’ennuie, même si je l’ai acceptée. J’ai une surcharge de travail, mais j’arrive à gérer je pense. A titre perso aussi ce n’est pas simple pour moi.
    Du coup, j’ai vraiment pris une claque dans la gueule après ces réflexions. Déjà que j’étais mal, je le suis encore plus. Donc ce n’est pas simple.
    Suite à cette discussion que j’ai eu avec lui, le lendemain j’ai fait venir mon adjoint et je lui ai raconté ce qu’il s’était passé. Il m’a dit qu’il n’était d’accord avec rien de ce que mon collaborateur m’a reproché. Il m’a aussi dit qu’il était très mal en ce moment à cause du poste et de son grade qu’il n’a pas eus.
    J’ai aussi fait venir une membre de l’équipe (qui est une amie par ailleurs) qui m’a dit qu’elle ne comprenait pas les réflexions faites à mon encontre.
    J’ai fait venir de nouveau la personne qui m’a porté les critiques et je lui ai dit que j’ai demandé à deux personnes du groupe comme il me l’avait dit, en lui disant qu’ils ne validaient pas ce qu’il disait. Je lui ai donc dit que si ma façon de fonctionner ne lui allait pas il pouvait demander à changer et qu’il y a des possibilité autres que ce poste qu’il souhaite tant. Je lui ai dit que j’allais en référer à la hiérarchie parce qu’il avait dépassé les bornes.
    Finalement je ne suis allé voir que mon N+1.
    Mon adjoint est venu me voir plus tard pour me demander si j’avais avisé la haute hiérarchie, je lui ai répondu seulement le N+1
    Il m’a dit que j’avais bien fait (je pense que c’est le collaborateur qui m’a critiqué qui lui a demandé de vérifier, parce qu’il avait peur).
    Depuis on se reparle, mais je vis très mal la situation. Je ne suis pas bien quand j’arrive à mon travail.
    Je suis une personne proche de la base, on fait des repas ensemble, on rigole beaucoup, on sort parfois ensemble etc… Je suis tombé de mon piédestal.
    Je regarde mes collaborateurs avec méfiance désormais.
    Je précise que ma hiérarchie N+1 et au dessus on toujours été contents de moi. Mon adjoint dit aussi que je gère très bien, que je les rassure, que je prends beaucoup d’aspect anxiogène à mon compte. Que je ne transmet jamais la pression et que je gère bien les dossiers.
    Désolé pour la longueur du message…
    Finalement je me dis qu’il faut que je prenne de la distance avec mes collaborateurs, notamment les nouveaux arrivants.
    Je suis à l’écoute de vos commentaires notamment sur :
  • La distance à prendre avec les collaborateurs.
  • Est-il possible d’être moins touché par les critiques des collaborateurs ? Je précise qu’en temps normal je gère bien cet aspect, mais cette crise est arrivée à un moment où j’étais fragile dans ma vie personnelle.
    Enfin, je précise qu’en ce moment je suis suivi par un psychologue pour anxiété suite à mes problèmes personnels et à ce qui s’est passé au travail.

Merci

Bonjour Pierre75,
Situation difficile en effet…
As-tu pu de ton côté partager de manière la plus honnête possible avec ton équipe les contraintes auxquelles tu es toi-même confronté et éventuellement les difficultés (sans forcément rentrer dans les détails) que tu traversais ? Il m’est arrivé d’expérimenter (souvent avec appréhension mais toujours avec succès) la puissance de demander de l’aide / de la compréhension à mon équipe.
Il peut être aussi utile d’expliciter les aspects du travail sur lesquels tu / l’équipe a du pouvoir ou un levier pour changer les choses, et les aspects sur lesquels vous n’avez pas de prise ? J’ai parfois aussi été surpris de constater la résilience de mes équipes quand elles comprenaient que ce n’était pas la peine « d’user le soleil » sur des sujets hors de notre contrôle (et parfois les collaborateurs ne se rendent pas compte de ce qui est ou n’est pas entre les mains de leur manager).
Sinon, prendre du feedback comme tu as commencé à le faire auprès d’autres personnes me semble être un bon moyen d’évaluer ton impact de manière plus large ! Mais je ne sais pas si ça vaut le coup d’expliquer à ton collaborateur difficile qu’il a tort et que les autres ne pensent pas comme lui. Je dirai qu’il vaut mieux que tu mettes des limites en terme de comportement et que tu établisses clairement les conséquences si ces limites sont dépassées.
Enfin, comment être moins touché ?! C’est sans doute la partie qui est la plus difficile ! Pour ma part ça passe par du sport, de la rando, de la méditations : des pratiques qui m’aident à prendre du recul et à comprendre que la plupart du temps les critiques / les agressions ne me sont pas personnellement adressée mais que j’ai servi de paratonnerre à un trop plein de frustration chez une personne, mais que je n’en suis pas responsable…
Bon courage !

Bonsoir Florent,
Merci pour ta réponse.
Outre le fait que cette personne n’a pas obtenu le poste convoité, et le grade qu’il souhaitait, notre administration est en pleine réforme, ce qui a créé un sentiment d’insécurité.
J’ai expliqué à mon équipe et ensuite en entretien individuel à cette personne les contraintes que j’ai, celles à venir avec la réforme et qui impactera tout le monde (cette réforme ne satisfait personne, moi non plus mais je sais m’adapter).
J’ai aussi expliqué à mon équipe qu’il y a des choses sur lesquelles nous pouvons agir et d’autres non (un peu de principes stoïciens ne fait jamais de mal, encore faut-il. La plupart l’ont compris, pas lui.
Par ailleurs lorsqu’il m’a fait les reproches, certains étaient totalement infondés. J’ai essayé de lui expliquer… en vain.
Exemple : Une fois ma haute hiérarchie m’a demandé de le missionner sur un travail dont il est le spécialiste. La tache qu’il a faite n’avait finalement pas nécessité ses compétences et une autre personne aurait pu le faire (mais ça on ne pouvait pas forcément le savoir avant). Lors de notre entretien houleux, il m’a reproché de lui avoir donné une mauvaise information, il m’a dit que la hiérarchie ne m’avait jamais demandé de le missionner spécifiquement à lui. J’ai beau eu lui expliquer que oui, la haute hiérarchie m’avait demandé de lui attribuer cette tâche, il ne m’a toujours pas cru à la fin de notre discussion (donc on est limite dans de la paranoïa…).
Je suis véritablement sur une personne qui se cramponne à ce poste et son grade qu’il n’a pas eus (alors que c’est fait et qu’il n’a plus aucune prise sur ça). J’ai l’impression d’un comportement autodestructeur, d’une personne qui tourne en boucle sur chaque chose qui ne va pas. Il relève tout, décortique les choses qui pour la plupart n’ont pas besoin de l’être et sont des choses très simples. Il est très méfiant. Bref, une situation assez difficile.
Là ça c’est un peu calmer parce que j’ai fait passer le message que la prochaine fois ça ne s’arrêterait pas au N+1.
Je suis assez déçu parce qu’à l’origine c’est une bonne personne, qui est extrêmement compétant et aimable, vraiment.
Comme quoi, les choses peuvent changer même après des années passées avec lui… (7 ans).

Bonjour Pierre,

Ce n’est effectivement pas une situation facile à vivre, ni pour toi ni pour lui.
Mais j’ai envie de te dire que tu dois être ta propre priorité. Tu es honnête envers ton collaborateur, s’il ne te croit pas ça devient son problème à lui.
Tout comme les critiques qu’il t’a adressées, qui en disent plus long sur lui et sa frustration que sur ce que tu aurais à te reprocher.
Pour être moins touché par les critiques des autres, il nous faut travailler au fait de ne pas les croire nous même! Et ta situation personnelle difficile t’a certainement fragilisé à cette période. Le fait d’être suivi par un psychologue te sera très utile pour regagner la confiance de tu as pu perdre en toi.

Cependant, il me paraîtrait dommage que tu généralises à tes autres collaborateurs cette perte de confiance mutuelle que tu as douloureusement expérimenté (quand tu parles de cette « distance à prendre »). Je comprends ta déception avec cette personne en particulier, mais la confiance est quand même la meilleure base de management à créer. Il ne me semble donc pas nécessaire, et même risqué, de créer une distance avec tes collaborateurs avec qui cela se passe bien aujourd’hui.

Le feedback est un outil utile pour faire changer le comportement des collaborateurs, et notamment de celui qui te pose problème aujourd’hui. Je suis d’accord avec @Florent sur les limites de comportement à lui exprimer et les conséquences associées si elles sont dépassées. Tu remarqueras d’ailleurs que tu l’as fait en lui signifiant que tu allait en référer à la hiérarchie.
Depuis tu te sens mal, mais dirais tu que son comportement envers toi a changé?

Lucie

Merci Lucie pour ton retour.
Quand j’évoquais la « distance », je ne parlais pas de couper complètement.
Je constate juste que les choses changent. Avant une équipe c’était une bande de potes (ou presque tous). On se voyait en dehors du travail, nos concubins et concubines se connaissaient etc… On s’invitait les uns les autres. Aujourd’hui ce n’est plus ça. C’est ainsi les choses changent, je m’adapte sans problème.
C’est comme pour la notion de disponibilité. Avant (jusqu’à il n’y a pas si longtemps) on se sacrifiait un peu, voire beaucoup, pour le boulot. Ce n’est plus la philosophie des nouvelles générations. Je ne porte aucun jugement, c’est un constat et c’est peut-être même eux qui ont raison de vouloir faire leurs « heures » et pas une de plus.
Donc je ne vais pas tout couper, mais terminer les copinages.
Concernant le comportement du collaborateur avec qui j’ai eu le problème, ça va mieux. On se parle. Pour autant, je sais qu’il pense ce qu’il a dit même ses élucubrations. Je vais être vigilent à l’avenir. J’ai posé les limites et je saurais les lui rappeler si nécessaire. Et s’il persiste vraiment, je lui dirais de demander un poste dans une autre équipe s’il n’est pas bien dans la mienne. J’aurais tout essayé pour lui, je serais arrivé au bout de ce qu’il est possible de faire, ce sera la seule solution.

Merci Pierre pour ces précisions. Je suis heureuse que la situation se soit apaisée. Reste à travailler ton ressenti pour que ça ne te pèse plus autant :relieved:

Terminer les copinages oui, je comprends. Et peut-être développer ton pouvoir relationnel, basé sur la confiance mutuelle, et construit avec ton système de management et notamment les 1à1.

Des RDV réguliers sont-ils en place aujourd’hui avec tes collaborateurs directs?

Lucie

Bonjour Lucie.

Oui, des rendez-vous réguliers sont mis en place.
Je pratique de la manière suivante :
Lorsqu’un nouveau dossier arrive, je fais une réunion d’équipe. Tout le monde en prend connaissance. On établit la liste des choses à faire ensemble (j’ai préparé le dossier en amont). Je demande l’avis de tout le monde pour voir s’il y a des choses auxquelles je n’ai pas pensé.
Le dossier est ensuite confié à une personne.
Puis je suis régulièrement son avancée avec cette personne.

Voilà.

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Merci Pierre pour ces précisions. Il s’agit donc de réunions de travail régulières pour suivre l’avancement d’un dossier

Chez ODM, ces réunions d’équipe et de travail existent aussi bien sûr.
Et les 1à1 sont l’outil de base pour construire un système de management construit sur la confiance. Ils ne sont pas dépendants des projets, et concernent tous tes collaborateurs directs.

Tu peux en savoir un peu plus ici: Description 1 à 1 Express
J’y pense par rapport à ta problématique de lien avec tes collaborateurs. Cet outil pourrait te permettre de trouver la bonne distance?
Qu’en penses-tu?

Lucie

Bonjour Pierre,
C’est en effet une situation pas très joyeuse, ni pour vous, ni pour votre équipe.
Manager n’est pas un travail facile, ce n’est pas un comportement que l’on a de façon naturelle avec les gens qui nous entourent.

Vous avez mal vécu ce que vous a dit votre expert avec qui vous vous entendiez depuis plus de 7 ans.
J’aimerai que vous vous interrogiez. Quel courage vous faudrait-il avoir pour aller voir votre N+1 et critiquer tout son travail comme votre expert vous l’a fait ? En seriez vous capable ?

Pensez bien qu’apporter des critiques à son manager est une des choses les plus dures à réaliser. Si quelqu’un est amené à réaliser cet exploit, il est trop souvent déjà dans une situation de souffrance extrême. Malheureusement, en France, c’est la norme. Dans d’autres cultures, la critique est favorisée, bénéfique et libérée. Ils n’attendent pas que ça soit explosif pour la mettre en avant et l’écouter.
Avez-vous pensé à remercier votre expert pour son apport et son regard ?
Vous êtes manager. Votre travail est de recevoir les critiques de vos subordonnés et d’être capable de les accepter de la bonne façon. Un peu comme un parent se doit de rester adulte et montrer son amour, malgré que son enfant lui crie les pires obscénités. Ce n’est pas pour rien que la plupart des managers sont dans le mal-être, nombreux n’y sont pas préparés.

Ne prenez pas personnellement ce qu’il vous a dit, prenez le comme une occasion d’aller de l’avant. Si cela fait plus de 7 ans que vous managez et que vous vous trouvez bon, peut-être est-ce l’occasion de chercher à aller plus loin ?
Tel que l’a fait votre expert n’est vraiment pas de la bonne façon, mais ça ne sera jamais de la bonne façon. C’est à vous de sortir le meilleur de cette malheureuse expérience, car malheureusement, c’est à vous de jouer l’adulte.

Je lis Lucie qui dit que « Le feedback est un outil utile pour faire changer le comportement des collaborateurs, et notamment de celui qui te pose problème aujourd’hui. » Cette phrase me dérange tellement. Le feedback est un outil pour faire changer son propre comportement, pas celui des autres.
A chacun de savoir le provoquer et d’être en capacité de l’accepter.
D’ailleurs, je ne pense pas que reporter à la direction le feedback d’un collaborateur en souffrance soit la meilleure réponse à l’acceptation d’un feedback. Cela crée au contraire une culture de contentement. Avez-vous posé la question à des collaborateurs autres que votre adjoint et votre amie ?

Vous réalisez régulièrement des réunions de groupe et en face à face. Les faites-vous venir dans votre bureau ? Les managers qui managent depuis leur bureau sont rarement les plus efficaces. Combien de temps prenez-vous pour vous asseoir à côté de vos collaborateurs, qu’ils vous montrent comment ils travaillent, les écouter sur leurs problématiques qu’ils rencontrent avec leurs outils ou leurs processus ? C’est à vous d’avoir le regard du dessus sur leur travail pour prendre le temps de mettre en place les améliorations qui leur faciliteront le travail. La standardisation des bonnes pratiques au sein de votre équipe est une de ces améliorations.
Pour une équipe telle que la votre, cela devrait être au moins un quart de votre temps de travail.
Car normalement, c’est bien eux qui font le travail opérationnel, et qui sont experts dans leur métier, à vous d’être l’effet de levier de leurs forces.

Vis à vis de vos problèmes avec votre propre hiérarchie, ne restez pas seul. Une restructuration ne devrait pas se faire « par le haut » comme elle est faite chez vous. Si votre hiérarchie a spécifiquement fait appel à votre expert, c’est qu’ils en ont (avaient ?) une bonne image.
Utilisez-le en vous arrangeant pour qu’il participe à certaines de vos réunions stratégiques. Si vous avez du mal à défendre le bien-être de votre équipe, une deuxième voix vous sera éminemment utile. Pensez à le briefer avant pour qu’il ne crée par d’impair.

Vous devez vous poser la question si votre équipe travaille pour vous ou si vous travaillez pour eux.
Vous n’avez pas à être ami avec votre équipe. Vous êtes leur manager, leur guide, leur leader.
Cependant, donner une chance à une personne qui vous déteste et elle se transformera en la personne la plus loyale que vous pourrez trouver. Prenez le temps de reconnaître son expertise et de remercier l’ardeur qu’il met à défendre le travail bien fait.
Bien sûr, il ne s’agit pas de dire Amen à tout ce qu’il peut dire, il faut s’assurer que ses impressions soient partagées par le reste de l’équipe. Pour cela, il faut engager l’équipe. Créez des groupes de travail sur un sujet que votre expert vous aura remonté. Faites une liste et traitez-les points par points, assurez-vous d’être transparent avec lui et l’équipe.

Dans tous les cas, surtout, ne prenez pas personnellement ce je vous dit ni ce que vous vous dites entre vous. Ni dans un sens ni dans l’autre. Vous ne critiquez pas la personne. Ou si vous le faites, arrêtez tout de suite.
Critiquez votre travail, pas votre personne.
Prenez quelques exemples concrets et posez-vous ces questions ensemble, en binôme ou en équipe : quoi ? pourquoi ? comment ?

Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez lire des livres comme Radical Candor ou Toyota Equation.

Je ne vous souhaite qu’une chose : que vous vous sentiez mieux et plus à l’aise dans vos contraintes quotidiennes.

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Bonjour.
Merci pour votre reponse et vos conseils.
Le probleme est que cette personne est ce qu’on appelle une personnalité difficile.
Pour vous donner un exemple, pour moi il s’agit d’une personne qui a des tendances paranoiaques. Sans évoquer ce ressenti, lors d’une duscussion une personne de la direction qui me fair confiance m’a dit : « Je l’ai eu en entretien, il est dans la theorie du complot ».
Vous voyez, sans que j’evoque ce côté parano de mon collaborateur, une personne de la direction parle de « theorie du complot ».
Lors de notre dernier entretien mon collaborateur m’ a dit qu’il n’avait plus rien à perdre et que ce sont les chefs qui ont tout à perdre.
Il ira donc jusqu’au bout. Sous quelle forme je n’en sais rien. Il est dans un comportement que je qualifie d’autodestructeur.

C’est marrant en te lisant je me reconnais sur certains aspects. Chercher la validation des autres. Sur un poste à responsabilités exposé c’est compliqué.

Il m’a fallu beaucoup de temps et je n’y suis pas encore complètement arrivé, pour prendre de la distance avec tout ça. Il y aura toujours des choix extérieurs à assumer, des contraintes, des frustrations, du commérage, de la jalousie, et bien sur la critique du chef qui en est le réceptacle. Surtout la tu décris une personne qui a beaucoup de frustrations, déceptions sur lesquelles tu ne pourras pas répondre. Quel pouvoir tu as sur sa vie, sur sa mutation, son grade…?? alors hormis lacher prise, pas grand chose d’autre à faire.

Après prendre de la distance oui, à conditions aussi de garder quand même une certaine transparence, de partager ses doutes par exemple sur la réforme. Ça montre que toi aussi t’es humain et pas responsable de tout.